À qui n’a savouré
Sur l’anche un brin de vent
Et la faire vibrer
Le reste au demeurant.
À qui n’a savouré
Sur l’anche un brin de vent
Et la faire vibrer
Le reste au demeurant.
Nulle chevelure
Les courants d’air diront
Fuis à toute allure
L’air court, l’air a raison
Brûle sans mesure
Le chemin te répond
Cherche l’aventure
Au bord des floraisons
Aime, ton armure
Avec toi, mirliton
Le vent me rassure
Précieux compagnon.
À qui n’a savouré
Sur l’anche un brin de vent
Et la faire vibrer
Le reste au demeurant.
Un enfant blond
Des courants d’air
D’autres diront
Seul sur la Terre
L’enfance fond
Toi ma lumière
Tu me réponds
J’sais pas quoi faire
L’amour est grand
Terre et mère
Aimant.
Si tu savais ma vie
Comme elle te ressemble
Des à peu près transis
Le plaisir d’être ensemble
Je ne crois qu’à l’envie
Qui patiente dans l’angle
Géométrie choisie
Des gens tristes qui tremblent
J’écris pour mes amis
À l’encre qui rassemble
J’écris à la lueur
D’un geste, vos couleurs.
Âme libre
Ni gloire ni sommet
Bourlinguer.
Ta peau sans ambages
Barre à la fente
Incision cuisante
Du feu d’un autre âge
Je prends des images
Pour qu’elles me hantent
Les mots dans l’attente
D’une nuit moins sage
Des baisers d’ébène
Voguent à peine donnés
Divins et mélangés
Les anges nous mènent
Bouge à perdre haleine !
Aucun Dieu n’a osé
Des anges ? Inventés
Rouge dans nos veines.
Mon désarroi
Je le range
La Terre est bleue
Je le rime
Je l’arrange
Je triche un peu
Je le fais roi
À la frange
Porte des cieux
Je l’abîme
Plût aux anges
De trouver mieux.
Laisse moi donc sonder ta plaie si douloureuse
Tu rêvais Idéal, sensations absolues
Je m’attriste déjà de te savoir heureuse
Quand ton âme est si loin de toute sa vertu
Vestiges des nuits habitées
Rempart au non-sens d’un été
Je vous appelle.
La nausée de tous ces ratés
Rumba sans filet, c’est l’été
À tire-d’aile.
Des oraisons des oreillers
La tête inclinée s’est noyée
Je cours vers elle.
Désirs de sueur, abandonnés
Moi là, par erreur, à l’année
Sempiternelle.
Hermanito bello
Cuanto te quiero
No dejés sombra
Invadir tu alma
Hermano mío
Dejálos al cielo
El vivir lastima
Con vos se cuenta
Hermano del alma
Con vos supiera
Haz lo bonito
Y deja del duelo.