À mon xaphoon, au bord de l’été

Nulle chevelure

Les courants d’air diront

Fuis à toute allure

L’air court, l’air a raison

 

Brûle sans mesure

Le chemin te répond

Cherche l’aventure

Au bord des floraisons

 

Aime, ton armure

Avec toi, mirliton

Le vent me rassure

Précieux compagnon.

 

À qui n’a savouré

Sur l’anche un brin de vent

Et la faire vibrer

Le reste au demeurant.

À mes amis

Si tu savais ma vie

Comme elle te ressemble

Des à peu près transis

Le plaisir d’être ensemble

Je ne crois qu’à l’envie

Qui patiente dans l’angle

Géométrie choisie

Des gens tristes qui tremblent

J’écris pour mes amis

À l’encre qui rassemble

J’écris à la lueur

D’un geste, vos couleurs.

Ta peau sans ambages

Ta peau sans ambages

Barre à la fente

Incision cuisante

Du feu d’un autre âge

 

Je prends des images

Pour qu’elles me hantent

Les mots dans l’attente

D’une nuit moins sage

 

Des baisers d’ébène

Voguent à peine donnés

Divins et mélangés

Les anges nous mènent

 

Bouge à perdre haleine !

Aucun Dieu n’a osé

Des anges ? Inventés

Rouge dans nos veines.

 

L’été

Vestiges des nuits habitées

Rempart au non-sens d’un été

Je vous appelle.

La nausée de tous ces ratés

Rumba sans filet, c’est l’été

À tire-d’aile.

Des oraisons des oreillers

La tête inclinée s’est noyée

Je cours vers elle.

Désirs de sueur, abandonnés

Moi là, par erreur, à l’année

Sempiternelle.