Aller et venir
Quel privilège
Que ce vif plaisir
Malheurs allège
Vers l’autre partir
Si seule berge
Seul point de mire
C’est moi, j’abrège.
Toujours en rire
Couleurs au beige
Rien n’est moins pire
Aller et venir
Quel privilège
Que ce vif plaisir
Malheurs allège
Vers l’autre partir
Si seule berge
Seul point de mire
C’est moi, j’abrège.
Toujours en rire
Couleurs au beige
Rien n’est moins pire
“… Voici donc le décor planté
Il cache le plus important
Le seul à passer sans arrêt
Avec eux était né le Temps
Le ravisseur de nos enfances
Celui qu’on perd, celui qui presse
Le vrai grand maître de la danse
Avec pour seul rival l’ivresse
Mais en ces premiers temps du Temps
On appréciait sa compagnie
L’œuf et la main prenaient le temps
D’unir leur destin pour la vie
Le geste porteur souverain
Un peu partout à la longue
D’autres œufs et autant de mains
Virent le jour dans le monde
À Sumatra et à Rio
En Nouvelle Calédonie
Au Pakistan puis au Congo
Dans tous les ports d’Andalousie
La planète entière fut peuplée
Le Temps ne s’y retrouva pas
On se mit à le mesurer
Afin d’éviter l’embarras
Le jour se lève, ici midi
À quelle heure le rendez-vous ?
On inventa l’horlogerie
Et il y eut un temps pour tout
Voilà qui compliqua la vie
Et la santé de nos héros
Cela sema la zizanie
La suite n’est pas de tout repos
Chaque seconde qui passait
Faisait paraître l’œuf plus lourd
La main se mit à fatiguer
Le danger grondait tout autour
Planait plus que jamais l’ombre
De Madame la Gravité
S’annonçaient des jours bien sombres
Pour notre œuf soudain moins léger…”
Extrait, L’œuf et la main, Les contes de Loli
Vivre à l’improviste
J’ai enfin trouvé l’Art
Que ma vie n’existe
Qu’aux confins du hasard
Se risquer en piste
Avant qu’il n’soit trop tard
Que la vie d’artiste
Défie les goguenards
Égayer les tristes
Les gorger au panard
Que seule résiste
La beauté d’un départ
Être idéaliste
Le vivre en étendard
Dire.
Et partir un soir