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Mon petit arrosoir blanc

Mon petit arrosoir blanc

Rien qu’une fleur en dépend

Dans le feu d’un soir d’été

Deux enfants à mes côtés

 

Mon petit arrosoir blanc

Vit calmement,

Dans le feu de mes pensées

Obscurément.

 

Rien que ma vie pour ce soir

Par delà le blanc, le noir

La flamme, je leur donne

Dans l’eau, la fleur rayonne

 

Mon petit arrosoir blanc

Ne change rien

Au foutu fil et pourtant

Je l’aime bien.

 

 

 

 

 

Un soir

Vous parlerai pas d’aléatoire

Qui dort, par là, au gré d’un soir

Vous parlerai d’réalité

D’un jour. Quitte. À le regretter.

 

Vous parlerai

L’est pas si tard

Vous parlerai…

 

De ça, j’pourrais faire une chanson

Un parfum, mille floraisons

L’été, en route, à ma manière

Le doute, au bord, mille choses à faire

 

Vous parlerai

L’est pas si tard

Vous parlerai.

L’été arrive

Tes yeux se plissent

Instant condamné

À l’interstice

Glisse un ciel d’été

 

Les anciens parlent de moissons

Du blé je n’connais que le pain

Moi j’voudrais bien savoir ton nom

Et peut-être en faire un refrain…

 

Tes yeux se plissent

Instant condamné

À l’interstice

Glisse un ciel d’été…

 

Pour un mot, cent

Je sens en moi parler un autre

Et j’en ai les larmes aux yeux

Des larmes qui seraient les nôtres

Et je les porte pour les deux

 

Pour un mot, cent

Passe le temps

Et brillent les amants

Balancement d’un sentiment

 

Effleure en moi le souvenir

D’un autre temps, d’un autre âge

L’émotion qui ne veut partir

Pleurent les mots sur ma page

 

Pour un mot, cent

Passe le temps

Et brillent les amants

Balancement d’un sentiment

 

Et si la joie refleurissait

Chaque année et dans chaque ville

Si dans le souffle du passé

Reprenait place notre idylle

 

Pour un mot, cent

Passe le temps

Et brillent les amants

Balancement d’un sentiment.

Vers

Tu étais sobre hier

Tu meurs un peu demain

Dans ta bière, la mer

L’envie d’aller plus loin

 

Sourire du vide

Je te ressers sans bruit

L’au delà nous guide

Merci au vin d’ici !

La ville d’à côté (chanson)

Il avait le succès à fleur de peau

Elle avait toujours peur d’en faire trop

Ça se passait dans la ville d’à côté

Ils n’ont jamais voulu traverser

 

C’était un p’tit gars du quartier

Elle était la fille de l’été

 

Elle dansait sur un air d’en savoir trop

Sans bouger il l’avait dans la peau

Une vague qui cogne et n’arrive jamais

Ces deux-là ont l’coeur bien accroché

 

C’était un p’tit gars du quartier

Elle était la fille de l’été

 

La ville en a vu passer des étés

Dans l’quartier on entend murmurer

Peau contre peau la promesse d’un baiser

S’ils voulaient un jour traverser

 

C’était un p’tit gars du quartier

Elle était la fille de l’été.

 

Les pieds sur terre

Impuissance des condamnés

À vivre. Condoléances

Et quelques phrases sur le quai

Soubresaut de repentance

 

Un équilibre fragile

Je marche dessus

Que la joie est difficile

Quand le reste est su

 

Un équilibre à trouver

Un pas suspendu

Toute une joie à partager

Quand ils ne sont plus.

Mon immigré

La marée nous ignore

Dans nos désirs d’harmonie

Jeux de jambes épanouis

Dans le genou d’un maure

Je nous revois alanguis

Ta langue dirait plus encore

Je sais que never more

Too many larmes aussi

J’ai aperçu ton passé

Des méandres de ton corps

Et d’un geste je m’endors

Je n’ai jamais vu Alger.