Tourne, tourne, j’ai fondu

Tourne la tête et je fonds

Com’si le désir enfin

Après des siècles à tâtons

Trouvait un jour son dessein

Tourne la tête et je fonds

Quai espéré puis soudain

Un abysse pour horizon

Dans son regard me soutient

Tourne la tête et je fonds

Coure la vie dans sa main

Une averse qui en dit long

Pleure le temps presqu’atteint

Tourne la tête et je fonds

Quand son sexe me retient

Qu’il prononce mon prénom

L’étrange réduit à rien.

 

 

 

 

 

À mon jasmin ! Au mois de mai. Des années après

Au paradis du peut-être

Le jasmin s’en donne à coeur joie

Jardin délaissé. Deux êtres

Peinent, et leurs sens en émoi

 

Des ratés à ma fenêtre

Aux coeurs qui fuient en toi et moi

Sombre jeu à chaque lettre

Et des ratures sous mon toit

 

Les ratés sonnent en désirés

Les demains soirs demandent à boire

Les fleurs de jasmin exhalaient

Un tapis. Seulement pour voir

Chanson d’octobre

Au frisson d’octobre

Allonger sa vie

Damné dans l’opprobre

Un fruit si joli

 

Les dames rêvent

Les autres suivent

Lui par mégarde

Madame en rade

 

Octobre à la fête

À renaître encore

Au printemps disette

Un automne en or

 

Les dames rêvent

Les autres suivent

Lui par mégarde

Madame en rade

 

Des adieux en nombre

On sait des prières

Quand octobre sombre

Au seuil d’un hier

 

Les dames rêvent

Les autres suivent

Lui par mégarde

Madame en rade.

 

Without title for tonight

On se retrouve au point crucial

Commencement d’un temps choisi

Dire une fin comme on survit

Déposé, tout notre attirail

 

Au point crucial on se retrouve

On vient de là, j’le reconnais

L’instant seigneur de nos passés

L’éternité saigne ou s’éprouve

 

On s’aime et je tente des mots

Perdurer l’acte en alphabet

Écrire, ou batifoler

Un gémissement sur ta peau.

 

 

À ravir au silence

Un immense malentendu

J’aime à m’y perdre

Aux peut-être je ne crois plus

Je t’aime à mordre

 

On s’est tellement attendus

J’aime à l’automne

Aux pourquoi on n’a jamais su

Je t’aime en somme

 

Une étreinte à corps perdu

J’aime à ravir

Au silence. J’ai répondu

Poésie, contes et chansons