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Mon immigré

La marée nous ignore

Dans nos désirs d’harmonie

Jeux de jambes épanouis

Dans le genou d’un more

 

Je nous revois alanguis

Ta langue dirait plus encore

Je sais que never more

Too many larmes aussi

 

J’ai aperçu ton passé

Des méandres de ton corps

Et d’un geste je m’endors

Je n’ai jamais vu Alger.

 

Mon village, ce voyage

Glycines affolées

Fantômes enlacés

J’irai glaner par tes rues

Leurs vingt ans d’un jour déçu

Mon village, ce voyage

 

Peines et mariages

Unions d’un bas de page

Sacrifices fleurissent

 

Silence dans la pierre

Ses senteurs, leurs mystères

Sacrifice

Mystère de mon fils

 

J’irai glaner par ici

Aux arômes de chez lui

Mon village, ce voyage.

Baou

Tu t’accroches et tu cherches

La beauté d’une page

L’autre nu dans sa brèche

Baou dans un nuage

 

Tu cherches et tu t’accroches

Honorer par le rêve

L’autre devenu proche

Bercement d’une trêve.

La petite musique

Ma petite musique

Tu l’entends ? Elle est là

Je la jouerai pour toi

Ta petite musique

Résonnait déjà en moi.

Un dé jeté sur nous

Du chaudron je prendrai tout

À la chaude lumière

D’un écrivain,

De ma mère.

Des mots, peut-être ?

La blessure d’un être

Ce ciel rose et dessiné

Tes envies de paraître

Impossibles à partager

 

Des blessures à n’en savoir

Ni que faire’ ni que d’être

Ton plaisir à t’émouvoir

Dans mes rimes, peut-être ?

 

Guérir, par les mots, en trop

Guérir, parle-moi

J’t’ai dans la peau.

La nuit

Il m’arrive parfois

D’attendre jusqu’au soir

La peur. Ce ciel si bas

Ne parle pas d’espoir

 

Il m’arrive souvent

De conjurer le jour

Piètres représentants

Des doux parfums d’amour

 

La nuit. D’un jour blessé

Porte ouverte au chagrin

La nuit m’a renversée

Lambeaux des lendemains.

 

De ce pas

Tu sors, un pas, tu pleures

Pas de quoi pourchasser

Et tu rentres sans heurt

Ta vie, pas de côté

 

Tu les aimes, pas de doute

Tu les laisses filer

Pas à pas sur la route

Ta vie, pas de côté

 

Bien à l’abri, je pleure

Bien à l’abri, je doute

 

Et je m’endors

Sur le côté

Si tu es là

Je franchirai le pas

Pour toi.

Elle

Elle avait la douceur

Et la simplicité

Tu lui as parlé, un soir

Et d’un geste elle savait

 

Elle avait la douceur

L’émotion à l’instant

Le reste à sa façon

Tu y penses, souvent

 

Elle avait la douceur

Tu l’as portée en pleurs

Elle était au-delà

Dans tes bras.

Extrait de mon carnet… from Napoli…

… Je m’enfonce et je fonds

Une autre fois ce feu

Prend la forme d’un homme

Faire confiance à la fin ?

 

Je voudrais croire encore

Vouloir ? J’y crois déjà

Pourvu qu’il ait d’abord

Envie de croire en moi

 

Si précieux sentiment

Qui croît, chacun pour soi

Un dédale du temps

Qui à deux se ressent

 

Je m’envole à la vie

Pour un peu je me perds

De ton corps paradis

Ramène-moi sur terre

 

Parfois souffle sur moi

Insidieux doute au coeur

Ma vie dépend de toi

Ton bas-ventre vainqueur…