Au doux parfum d’Italie
J’ai marché jusqu’au mardi
À la tiédeur aimante
Des filles confidentes
Les yeux gonflés de peine
Brillante âme fontaine
Au bord. Et je les retiens
Coule l’encre de ma main.
Au doux parfum d’Italie
J’ai marché jusqu’au mardi
À la tiédeur aimante
Des filles confidentes
Les yeux gonflés de peine
Brillante âme fontaine
Au bord. Et je les retiens
Coule l’encre de ma main.
Ronde aux accents latins
Ta voix
Exauce les miens
Au rythme d’un “reviens”
Un roi
Ne doute de rien
Ronde aux parfums voisins
Sa voix
Défera les tiens
De dires en refrains
Un roi
Différent à la fin
Au trauma des départs
Réponse sans tarder
Dure ta prise d’un soir
À l’once d’un après
Refrain
Ta danse dans le noir
Mains expérimentées
Abysses donnés à voir
Monde à deux surmonté
Refrain
Salaison de tes reins
La beauté nous échappe
Omission pour un bien
Petit enfant qui frappe
Refrain
Tes raisons d’y mettre un frein
L’autre que je rattrape
Trahison d’un lendemain
Adieu ! L’hiver se drape.
Un danger
Si tu n’oses
À côté.
Vers perdus à jamais
Triste à inventer
Instant brûlant
Juste vivant
Pas triste pour mes vers
Ils renaîtront sur terre
Et moi je reste en rade
Royaume que l’on brade.
À qui n’a savouré
Sur l’anche un brin de vent
Et la faire vibrer
Le reste au demeurant.
Nulle chevelure
Les courants d’air diront
Fuis à toute allure
L’air court, l’air a raison
Brûle sans mesure
Le chemin te répond
Cherche l’aventure
Au bord des floraisons
Aime, ton armure
Avec toi, mirliton
Le vent me rassure
Précieux compagnon.
À qui n’a savouré
Sur l’anche un brin de vent
Et la faire vibrer
Le reste au demeurant.
Un enfant blond
Des courants d’air
D’autres diront
Seul sur la Terre
L’enfance fond
Toi ma lumière
Tu me réponds
J’sais pas quoi faire
L’amour est grand
Terre et mère
Aimant.
Si tu savais ma vie
Comme elle te ressemble
Des à peu près transis
Le plaisir d’être ensemble
Je ne crois qu’à l’envie
Qui patiente dans l’angle
Géométrie choisie
Des gens tristes qui tremblent
J’écris pour mes amis
À l’encre qui rassemble
J’écris à la lueur
D’un geste, vos couleurs.
Âme libre
Ni gloire ni sommet
Bourlinguer.
Ta peau sans ambages
Barre à la fente
Incision cuisante
Du feu d’un autre âge
Je prends des images
Pour qu’elles me hantent
Les mots dans l’attente
D’une nuit moins sage
Des baisers d’ébène
Voguent à peine donnés
Divins et mélangés
Les anges nous mènent
Bouge à perdre haleine !
Aucun Dieu n’a osé
Des anges ? Inventés
Rouge dans nos veines.
Mon désarroi
Je le range
La Terre est bleue
Je le rime
Je l’arrange
Je triche un peu
Je le fais roi
À la frange
Porte des cieux
Je l’abîme
Plût aux anges
De trouver mieux.